lundi 27 février 2012

Oaxaca et San Cristobal de las Casas

Enfin on arrive à Oaxaca crevés... On est parti à minuit et arrivé à 6h du mat' dans un bus complet et qui roule sur une route sinueuse! Nous ne sommes pas dépaysés par la circulation autant assourdissante que Mexico! Ici on aime le klaxon...
Ceci dit, ces villes coloniales aux maisons basses et colorées nous en ont mis plein la vue! Leurs places sont fleuries avec la plupart du temps un kiosque à la française au centre. Les gens, toujours aussi petits, semblent détendus et se baladent en famille. On assiste beaucoup à des scènes romantiques chez les jeunes amoureux ; et vas y que je t'offre une rose sur la jolie place à côté de la fontaine sur laquelle est appuyée une petite fille vendeuse de colliers et de coeur autocollants aux nattes bien ficelées et foncées... Le weekend beaucoup de stands et d'animations sont dédiées aux enfants. De gros ballons multicolores et multiformes shootés à l'hélium (qui ne doit pas coûter tripette) flottent un peu partout sur la ville.
Les marchés sont nombreux et variés, artisanat, bouffe, vêtement ou surtout chaussures ! Les Mexicains semblent avoir une passion pour les Zapatas.
Entre temps excursion sur le site de Monte Alban, vestige de la civilisation pré-hispanique Zapothèque. En fait ils ont pris la montagne et lui ont viré le chapeau pour obtenir un grand plateau. Autant dire qu'à l'époque il n'y avait pas de Pyrénées Location et qu'ils ont dû tout se taper à la main (et au fouet) ! En tout cas le lieu est magique et les explications du guide barbu (son chapeau était plat...dommage) ont fait travailler notre imagination. Point culture : les Zapothèques jouaient déjà à la pelote en -800 av. JC ! Le jeux débouché forcément sur quelques sacrifices mais tout ça pour dire que comme d'habitude les basques (fiers) n'ont rien inventés, en plus leur vin est dégueulasse.
Bon ça ne vaut pas les vestiges de Montségur mais ils ont quand même une histoire ces bouffeurs de Tacos !

Oaxaca (prononcé Ouaraca)

Petit marché couvert


Gros conflit social en 2006


Un bar avec pleins de monstres

Si j'avais pu prendre l'odeur en photo

Monte Alban

Idem


Eva sous l'ombre d'un gros narbre

Ancien terrain de pelote

Pestacle d'enfants




Des petite filles de l'age de Nina partent faire des courses avec leur petit frère (plus jeune que Neil)


En bref :
- Les petites rues et marchés ne rendent pas du tout en photo...??
- Quand on branche un appareil à la prise d'une chambre (quand il y en a une) il se passe la chose suivante :
a) l'ampoule clignote à une fréquence de 60bpm
b) la prise n'est pas alimentée si l'ampoule est allumée
c) le contraire de b)
d) la réponse 'd'
En fait nous avons pu constater tous les phénomènes ! Même le 'd'...

Mexico City

Mexico capitale étouffée par la circulation incessante et la pollution qu'elle génère, est un brusque changement par rapport aux petites villes que nous avons jusqu'alors traversées (Au Mexique). La ville n'est pas particulièrement belle, ni séduisante, mais culturellement riche. Donc visite de quelques musées, une fois n'est pas coutume...pour découvrir les objets de l'artisanat et l'art mexicain en général. Tout sauf chiant ! Art très dynamique, coloré, joyeux et macabre en même temps. On suspecte Tim Burton de s'en être largement inspiré...
Le soir nous rencontrons des locaux dans un bar... ce qui est assez facile car les Mexicains sont, jusqu'à présent, très accueillants et intéressés lorsqu'ils nous entendent parler français. Peut-être parce qu'ils étaient tous artistes, sociologue...même une prof (française) dans le lycée français. Ils nous conseillent plusieurs endroits à visiter et nous proposent d'aller dormir chez des amis à eux!!!
Le lendemain, en attendant de prendre le bus pour Oaxaca, nous allons dans un bar musical. Étonnant! il est 17h et il est rempli de lycéens et jeunes étudiants qui se retrouvent après les cours ou le boulot venant danser par couple, sur de la musique latine. Bien sûr, ils consomment un peu d'alcool mais ça change de chez nous où  on attend 1h du mat' pour aller danser (seul sur une piste et surtout sur la musique made in fun radio)!!!


Le Zocalo, une des places les plus grandes du monde

Fresque du Palacio relantant l'histoire du pays

Je vous laisse en comprendre le sens...

Art macabre Mexicain

Arbol de la vida

Prit en flag !

Enormément de Coccinelles

Toilettes payantes

En bref :


- Dans les petites villes la plupart des bus et taxi ont le pare brise félé, et le siège du conducteur n'est plus qu'un souvenir doux et moelleux raccomodé avec de la corde à linge.
- L'autre soir Eva a perdu (et non ce n'est pas un pléonasme) la carte de credit dans la ville de Puerto Vallarta ! Donc gros stress et recherche désorganisée et désespérée sur notre parcours de la fin de journée. Gros coup de bol, elle retrouve la carte étendue lassivement sur le sol des toilettes d'un bar, toilettes qu'elle avait utilisées 2h plus tôt !!!
- Expression espagnole assez sympas employée par Raul faisant référence à une personne qui ne possède rien : "Il est arrivé une main devant et l'autre derrière". La première servant à couvrir les parties génitales et l'autre le postérieur.
- Rencontre sympas avec un groupe d'expats et de locaux qui ont pu nous donner quelques conseils précieux sur le Mexique. Apparemment le Couch Surfing marche assez bien dans ce coin du monde...on va peut-être s'inscrire.
- L'accès aux toilettes, en ville ou dans les lieux publics en général coûte de 3 à $5 (18 à 30 centimes) - voir photo !

jeudi 23 février 2012

Puerto Vallarte : blame Canada (et USA) !

Arrivés à Puerto Vallarta après un trajet de 9h en bus. Cette ville de 180000 âmes a servi de lieu de tournage au film (qu'on ne connaissait pas : "La nuit de de l'iguane"...) ! Par contre sa jungle fascinante a abrité le tournage du chef d'oeuvre "Predator" 'staring' le gouverneur de Californie ! Donc balade en forêt, presque 1h30 de marche pour atteindre un petit bar restaurant en plein air avec bassin naturel d'eau vive, cascades...enfin on le voit un peu mieux sur la photo.
Le soir Cocktails sur la plage et repas dans un resto du centre historique. Par contre les portions bien plus importantes qu'ailleurs nous confirment que l'on se trouve dans une ville où 20% de la population est composée de Canadiens et d'Américains.
On remarque au premier abord que les locaux ne sont pas très accueillants mais dès qu'ils se rendent compte qu'on parle Espagnol, leurs visages s'illuminent et deviennent très sympas! (Certains nous on fait comprendre que le tourisme de masse canadien et américain les pompait).
En effet, le premier soir nous cherchons un restaurant "typique" mais voilà qu'ils sont tous pleins de sexagénaires (voir plus) bedonnants et rougeots... On comprend que ce n'est pas la peine de chercher, ils sont partout! Les soirées finissent dans les bars (tenus par les Canadiens) avec ces mêmes clients complètement bourrés à danser sur les tables.
C'est le lloret del mar pour retraités!!!!!!!!
Le lendemain, nous partons en taxi-bateau sur une plage uniquement accessible par l'eau. Nous comprenons dès notre arrivée en voyant la jungle surplombant la plage... Le coin est très idyllique mais les restos à touriste et vendeurs ambulants sont toujours là!!! (c'est pas grave on ne va pas se plaindre quand même). L'endroit reste tout de même assez sauvage, paisible et reposant.








En (pas si) bref :

Quand on arrive à Puerto Vallarta on s'attend forcément à une petite ville plantée au milieu d'une des plus grande baie du Mexique, dont les maisons et les rues s'étendent sur les pentes des montagnes et de leur jungle à la végétation luxuriante ! Oui mais malheureusement ce lieu a été pris d’assaut par une population canadienne et américaine vieillissante, rougissante et bedonnante ! Cet ancien port de pêche n'a pas donc pu résister à la "franchisation" internationale. En pâtit tout le parcours en bus que l'on emprunte pour atteindre el centro historico plus ou moins préservé.
Que l'on soit en Asie, aux Amériques, dans une ville ou une autre les mêmes pu**ains de paysages urbains formatés défigurent les villes, villages et bords de mer. Les complexes hôteliers toujours plus haut, ventrus et tape-à-l'oeil de type Sheraton (pour n'en citer qu'un) ; les chaînes de fast food (McDo, KFC, Starbucks...) de plus en plus nombreuses mais toujours identiques dans leurs graphismes et leurs saveurs fadasses.
Ce ne sont pas pas les brochettes de satay de Kuala Lumpur ou les Tamales de Pto. Vallarte qui sautent yeux, ce qu'on prend d'abord dans la gueule c'est cette "cultustrie" capitaliste uniformisée et écrasante qui nous rappelle notre chez nous. Un gros caca bien odorant sur la mixité et les richesses locales. Ce phénomène bien connu trouve écho dans les médias du style MTV où toute la planète peut maintenant écouter la même musique et idolâtrer les mêmes stars.
Les inconditionnels des vacances au Paradis qui isolent les touristes des populations et de la vie locale vont être contents, dans peu de temps le capitalisme aura assassiné le dépaysement !

Cela m'a fait penser à une conversation (quand j'étais jeune) avec une jeune fille de Bangkok (pas de sous entendus). Son copain était Danois et elle était allé le voir là-bas quelques semaines auparavant, sortant de son pays pour la première fois. A ma question :"Woawww ça a dû vraiment te changer de la Thailande !?", elle m'avait répondu :"Non en fait c'est pareils qu'ici." 

Contre argument (Eva) : lorsqu'on voit la pauvreté dans les quartiers alentours ou les gens dans la rue, on peut se demander si le capitalisme n'a que des mauvais côtés. Il permet aussi à cette population d'avoir du travail et de profiter (et ils ont bien raison) de l'argent de l'occidental. Dans ces villes, les infrastructures sont plus élaborées et le développement social (à l'air) plus mis en place ! Alors tous à vos crayons dissert de 4h sur ce sujet économico-philo-politique.

lundi 20 février 2012

Carnaval de Mazatlan

Nous voilà arrivés après 18h de bus dans la ville de Mazatlan. Ville touristique de part ses grandes plages mais on préfère prendre une chambre d'hôtel dans le centre ville dans ce bâtiment de style colonial plutôt que dans un immeuble au bord de mer.
A la réception on nous explique le programme du week-end : fiesta, fiesta, défilé...
Un lieu au bord de mer est aménagé pour accueillir "la fête" : stands de bouffe, vente de cadeau de fête (comme chez nous) et des dizaines de scènes de concert (musique exclusivement mexicaine).
Pour y rentrer c'est pas évident : d'abord t'achète un ticket puis les hommes et les femmes sont séparés pour passer les barrières! Yannick a droit à une petite fouille au corps, les mains contre le mur (comme tous les mecs), en pensant le flic lui a pris le billet de 100pesos qu'il avait dans la poche!
Il y a des flics partout avec des mitraillettes + un hélicoptère avec des flics à mitraillettes...
On a goûté aux tacos, nachos, enchiladas. Le principe est le même : des sortes de crêpes avec un peu de viande, des crudités et des sauces de ton choix...
Le soir, le vent se lève et il fait un peu froid mais on réussit tout de même à faire un peu de playa avant d'aller voir le défilé immense qui dure 4h (Mazatlan a le 2ème plus grand Carnaval du Mexique).

Hotel Lerma 15€ la nuit

L'église de Mazatlan (on sait à quel point Eva est pieuse...)

Une rue de Mazatlan sous l'écrasant soleil mexicain

Une Corona (comme Chirac) sur la playa

Carnaval sponsorisé par la bière Pacifica

Un des innombrables chars...

...qu'on patiemment regardé une petite fille et son grand-père

Le mec a bien du prendre le jus 3 fois avant de réparer son bordel...et ça le faisait rire !

On coupe un paquet de chips (nachos) qu'on rempli d'onions, tomates...et salsa picante
.
La fameuse assiette de nachos 

Taxi vers El terminal de Autobus - direction Puerto Vallarte

En bref :
-  dans l’hôtel plusieurs montages solaires artisanaux sont installés sur la terrasse : pour produire de l'eau (j'imagine) et un ressemble à un four...effectivement après un moment un homme en sort un grand faitout et goûte son contenu
- prix d'une bière locale 15 à 20 pesos, une course en Taxi de quelques km 50 pesos, nuit d’hôtel entre 250 et 400 pesos, pour manger ça dépend de ce qu'on prend mais on peut manger pour 50 pesos, une bouteille d'eau 9 pesos
- beaucoup de touristes mais tous mexicains, on ne croise que très peu de "gringos"
- la foule très compacte du carnaval ne semble pas déranger les mexicains qui avancent patiemment mais énergiquement (assez brutal parfois) à travers les marées humaines

samedi 18 février 2012

Sortie des USA...compte rendu - Sans papiers au Mexique

On quitte non sans regret les aquarelles animées du Grand Canyon pour un dernier Car Trip de 4h pour rejoindre Phoenix, rendre la voiture et prendre le bus pour le Mexique. A notre départ le thermomètre de la voiture indique 35°F, 3h30 de routes sans fin plus tard le tableau de bord affiche 62°F.
Rien à dire sur Phoenix, la ville (de 5000km²) n'a pas beaucoup d'intérêt ni de charme à première vue...sentiment confirmé par un jeune (un peu trash) : "But why, how...What the hell are you doing in Phoenix ?". Sinon la plus part des gens avaient l'air de savoir où nous voulions aller : Gare routière "Greyhound" pour prendre notre bus.
En parlant de bus...nous sommes enfin à bord prêt à partir le chauffeur commence une marche arrière puis cale. 15min et une nouvelle batterie plus tard on repart. Nous sommes un peu anxieux car le bus est déjà en retard et nous ne disposons que de 30min pour prenre notre correspondance à Nogales...et j'imagine (à tort) que le passage de la frontière va prendre du temps.
Après 4h de bus, avec connection wi-fi et clim mais sans lumière, nous arrivons à Nogales. Et là tout s'accélère, un mec nous dit que le bus pour Mazatlan nous attend de l'autre côté. On le suit au pas de course à travers de petites rues mal famées où des gars nous proposent des services de toutes formes, des flics américains bien armés montent la garde mais ne semblent pas s'intéresser à nous. On arrive finalement à un premier bus qui nous amène à un second... On flippe un peu car nous sommes les seuls dans ce bus de transfert et que nous avons vu aucun douanier, mais les mecs sont très sympas donc on arrive à bon port...
Et là c'est parti pour 18h de position mi-assise. Je n'arrive pas identifier si l'impact sur le bus est dû à un gravier ou à autre chose... Mais au fait! personne ne nous a demandé notre passeport? pas de permis, pas de tampon : "Passes moi le Routard !" :

"...lors de votre entrée dans le pays vos documents d'immigration tamponnés doivent être conservés précieusement car ils vous seront demandés à la sortie du territoire."
Nous sommes officiellement des immigrants illégaux, avec un peu de chance notre voyage vers la frontière Guatémaltèque sera subventionné par le gouvernement Mexicain !
Nous sympatisons avec un Mexicain dans le bus, qui retourne vivre au pays (après un séjour en prison en Arizona, son tatouage en atteste) et qui nous dit que c'est pas grave, que la police est tellement corrompue qu'elle ne nous dira rien (merci mec, tu nous as bien rassuré!).
Nous allons quand même appeler l'ambassade française histoire de ne pas avoir de mauvaises suprises!!!
Fait froid !


Attente du City Bus à Phoenix

Pour les fans de Breaking Bad

En route pour le Mexique


En bref :
-la plupart des personnes qui travaillent aux bureaux de renseignements des gars et aéroports ont entre 60 et 75 ans ! Les plus septiques vont critiquer notre beau système capitaliste, son échec, ses limites...mais pour avoir observé longement cette nouvelle main d'oeuvre pleine d'énergie (le grand père de l'aéroport de Phoenix s'assoupie sur sous siège assez fréquement), je suis convaincu qu'ils sont bien plus heureux dans leur nouvelle carrière plutôt que de profiter de leurs petits enfants...à qui ils ne pourraient pas acheter de cadeau sans ce job ! Allez on avait bien besoin de sang neuf pour remplacer la main d'oeuvre mexicaine !
Plus l'on senfone dans les terres plus :
- lessence est bon marché, 3.34$ pour un gallon, faites le calcul
- les gens prennent en volume et parraissent en mauvaise santé
- des pubs faisant l'apologie des armes à feu et des pancartes devant les lieux publics les interdisant se multilient
- les drapeaux américains poussent dans les jardins, sur les magasins...
- des sortes de bidonvilles (avec Wi-Fi ??) constitués de mobilhome/maisonnettes en carton/tonnelles font irruption au milieu de rien
- des slogans réligieux scandent le retour du Christ et autres messages plein d'espoirs (ou pas)
- des autocollants "retraité de l'US Army" se collent fièrement sur les gros Pickup et 4x4.
En fait, et les USA ne doivent pas être une exception, plus on s'enfonce dans la misère plus les gens semblent aimer dieu et leur nation ! A ce compte là pas besoin d'être un génie pour avoir un succès politique !