mardi 22 mai 2012

L'enfer des mines de Potosi


La petite ville de Potosi, située à 4100m d'altitude, vit du tourisme et de la montagne. Oui la montagne ressemble à un morceau de gruyère car elle est exploitée via un réseau de mines depuis prêt de 400 ans. En fait il y a très peu de cultures car la région est désertique donc très sèche, seul le Quinoa semble pousser. Donc ce n'est pas étonnant que les mines comptent plus de 12000 ouvriers travaillant dans des conditions moyen-âgeuses ! C'est seulement après la visite des galeries que nous avons compris pourquoi l'espérance de vie des travailleurs était de 45 ans. Même le temps d'une visite de 2h, être sous terre à 4400m d’altitude plié en deux pour circuler dans des galeries très basses et pleine d'odeurs de sulfate et de nitrate...c'est trop ! Alors on comprend mieux pourquoi les ouvriers que l'on croise ont du jus noir qui sortent de la bouche à force de chiquer de grandes quantités de coca et sont à moitié bourrés. D'ailleurs leur alcool fait dans les 96% !! On croise un jeune mineur de 15 ans...en fait ils commencent à 14 !
On observe donc les hommes charger et charrier les chariots de 1,5 tonnes sur les rails en très mauvais états pendant que d'autres préparent la dynamite pour la prochaine série d'explosion.
La où il y a du danger il y a de la superstition, on s'arrête devant "El tio" leur statue en forme de diable qui veille sur eux et assure une bonne production...si toutefois il reçoit assez d'offrandes. Pour la petite histoire : El tio a été amené par les espagnols comme "el diablo" pour surveiller les travailleurs indigènes car les colons ne pouvaient pas survivre dans les mines. Bizarrement même après la décolonisation les mineurs ont gardé leur tio ! Tous les matins ils lui donnent des feuilles de coca, des cigarettes et un peu d'alcool.

Bar à jus dans le marché

Vue de Potosi de la terrasse de notre hôtel

Prête pour entrer dans la mine

Au début on est content


Sulfate de cuivre et oxyde de fer

Préparation des explosifs

El Tio

Germinal

Cocktail maison avec Camille et Jérémy


En bref :
- on a du retard sur le blog après une semaine en Bolivie ! là-bas capter le wifi c'est comme attraper une truite avec des moignons savonneux !

2 commentaires:

  1. Tout ça d'un coup ! ça valait le coup d'attendre !
    j'aime bien la métaphore de la truite... je vais la noter, d'ailleurs... de suite !

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  2. Ben moi 45 ans à bouffer de la quinoa ça me paraît être trop comme espérance de vie.

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